"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

jeudi 31 janvier 2013

VIE DU SAINT NOUVEAU–MARTYR PIERRE (Boïarski) ]10]




Tout au début de son chemin de prêtrise, à Zaporoge, le prêtre Pierre vit en esprit son Golgotha, et cette petite chambre à Tormake où, après de nombreuses persécutions, par son entrée sacrifice d’amour, l’Ennemi du genre humain qui le poursuivait dans une féroce et dernière bataille, serait honteux et humilié.
Tout se passa comme disait Batiouchka. Cinq jours avant sa mort, son père vint chez lui et lui apporta des vêtements d’hiver. Cette année l’hiver avait commencé très tôt : en novembre il neigeait et il gelait. Batiouchka vivait près de l’église dans une petite chambre, pratiquement sans feu. On lui avait proposé quelquefois un logement, mais il avait refusé. Et quand son père Michael arriva, le responsable de l’église insista auprès de lui pour que Père Pierre aille dans le logement, car il ne les écoutait pas. Malgré l’insistance de son père, Père Pierre resta sur sa position, si bien que Michael se vexa.
« Père, vous allez beaucoup vous repentir, si vous faites comme vous le voulez ! »
« Pourquoi mon enfant ? Je serai plus tranquille pour toi ; ici il fait froid, la-bas il fait chaud. Et sans un mot, Père Pierre a suivi son père. Il a accompli avec humilité le commandement, ne cherchant pas de sa propre volonté la tentation, et sans murmurer, il s’est soumis à la volonté de Dieu, sachant très bien où il allait, et ce qui l’attendait. Et Michael n’a pas vu qu’il conduisait son fils pour être immolé sur le Golgotha où il acceptera sa mort en martyr, des mains des meurtriers.
Quand ils sortirent de l’église, ils marchèrent près du cimetière, et s’approchèrent de la tombe d’un fol-en-Christ qui vivait autrefois à Tomake. Batiouchka s’arrêta près de la tombe et pria. Terminant sa prière, il regarda le ciel et dit : «  Bientôt nous serons ensemble. »
Son père ne comprenant pas à qui s’adressait ces mots, lui a demandé : « Chez qui ? »
« Rien, je me parle à moi-même. »
Puis, dans l’appartement Batiouchka dit :
« Père , pour la dernière fois, je vous demande votre bénédiction pour le monachisme. Au début, j’irai au monastère de Potchaïev, et après vous me suivrez. »
« Mon fils, et qui nous enterrera ? D’abord toi tu nous enterreras, et après tu iras au monastère. »
« On vous enterrera… Les frères de Potchaïev. Père, pourquoi regardez-vous si loin. Peut-être que vous papa, vous m’enterrerez avant. »
Michael ne comprenait pas. Père Pierre prit un foulard noir qu’il avait acheté auparavant, et dit : « Vous le donnerez à Maman, cela suffit pour un an ? »
« Cela suffit ! » dit Michael sans comprendre. « Si cela ne suffit pas, j’en achèterai un autre.» Et seulement un an après la mort de son fils, il comprit pourquoi un an (Après le décès d’un proche de la famille, la famille porte un vêtement noir pendant un an).


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Traduit du russe par Jeanne O.
d’après
Le texte publié avec la bénédiction de
(+) l’Archimandrite Zossime
et des parents du saint nouveau martyr
Pierre
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Haïjin Pravoslave (348)


Fourmis que les hommes
Mais notre Dieu les connaît
Et les aime toutes

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)

mercredi 30 janvier 2013

VIE DU SAINT NOUVEAU–MARTYR PIERRE (Boïarski) [9]


Sentant la grâce de Dieu sur le jeune prêtre, les gens se sentaient attirés par lui, et beaucoup demandèrent que lui seul exerce tel ou tel service. Alors il cherchèrent à tenter Père Pierre sur d’autres choses. On lui prescrivit des services qu’il arrivait à peine à faire l’un après l’autre. Seul Père Pierre faisait ses services à pied, quand il fallait apporter la communion à des malades qui habitaient au loin. Sans moyen de transport, les autres prêtres refusaient de le faire, ils inscrivaient tout de suite Père Pierre. Du matin jusqu’au soir tard, sans se nourrir (il n’avait pas de temps pour cela), il y passait ses journées. Cela fut néfaste pour son estomac malade. A la fin de la journée, quand il pouvait se nourrir, il prenait les restes. J’avais mal au cœur de voir cela se passer dans notre paroisse (Témoignage de Fotina).
Quand Batiouchka servait à Tokmake, là où il mourut en martyr, quelques paroissiens reçurent la grâce de le voir dans une illumination du Saint Esprit, comme le jour où Motovilov vit saint Séraphim de Sarov. Je me tenais à l’église  et je priais, et soudain je vois l’église qui brûlait. Je regarde attentivement : c’était notre Batiouchka dans une flamme de feu. Je me suis évanouie. Quand je suis revenue à moi, je l’ai vu de nouveau dans une illumination de feu : on ne pouvait le fixer, les yeux brûlaient.. Et quand moi, sans repentance, j’ai tout compris, je suis tombée à genoux, j’ai commencé à pleurer en priant : « Seigneur, je ne suis pas digne de voir cela. » (Témoignage de Marie)
Batiouchka connaissait non seulement le jour, mais aussi l’heure et la minute de sa mort : il savait quand et qui le tuerait. En février 1993, presque 9 mois avant sa mort, Père Pierre vint chez ses parents leur rendre visite. Et quand son père l’accompagna à la gare, Père Pierre, comme dans une conversation inattendue, lui dit…
« Il y aura un grand prédicateur qui marchera de l’Orient à l’Occident. »
« De quel Orient mon fils ? De Pologne ? »
« Non, du nôtre ! »
« Et pourquoi en Orient ? »
« C’est aussi la volonté de Dieu, il doit prêcher un an, et souffrir pour Christ. »
« Comment cela souffrir ? »
« Il vont le tuer, et seulement après 3 jours, ils montreront son corps. Il saura le jour de sa mort et comment ils vont le tuer. Et peut-être même la minute de sa mort. »
« S’il connaît ceux qui vont le tuer, pourquoi ne pas se sauver ? »
« Est-ce que le Christ ne savait pas où il allait et Il priait : Père, si cela est possible, que cette coupe s’éloigne de moi… Mais que Ta volonté soit faite. Il n’y a pas de plus grand bonheur que de donner sa vie pour Christ. »
« Quel âge aura ce prédicateur quand ils vont le tuer ? »
« Très jeune, ils le tueront dans sa 21ème année. »
«  Comment mon fils, si jeune et déjà prêtre ? »
«  Il va servir un an, et après ils vont le tuer. De plus son père les aidera en cela. »
« Quel est le père qui enverra son fils à la mort ? »
«  Il sera innocent, il ne saura rien. Telle sera la volonté de Dieu. »
Michael a pensé : il y aura un tel prédicateur, eh bien qu’il soit ! 


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Traduit du russe par Jeanne O.
d’après
Le texte publié avec la bénédiction de
(+) l’Archimandrite Zossime
et des parents du saint nouveau martyr
Pierre
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Haïjin Pravoslave (347)


Tu lis l'Evangile
Et le Verbe soudain
Enflamme ton âme

上帝的朋友 ( L'ami de Dieu)



mardi 29 janvier 2013

VIE DU SAINT NOUVEAU–MARTYR PIERRE (Boïarski) [8]



Pèlerins

Après ce drame, les parents pendant longtemps n’osèrent le dire à leur fils, mais ils ne purent le taire longtemps, et avant le Nouvel An, le père se décida à tout dire à son fils au téléphone, mais avant qu’il ne parle, son fils lui dit : «  Père, ne dites rien, je sais tout, »

« De qui le sais-tu ? »
« Le Seigneur m’a tout révélé. Je vous en prie, ne dites rien d’elle. »
Les parents, après cette conversation, se demandèrent : «  Comment Pierre sait-il tout ? » Ce fut seulement après que le Seigneur l’eut repris à Lui, qu’ils comprirent qui était leur fils, pourquoi il savait tout, bien que personne ne lui ai rien dit.
Comme Pierre désirait être moine pour ne partager avec personne son amour pour Dieu qu’Il aimait plus que sa vie, plus que son âme !
Après la mort de leur fils, quand le Dieu plein de miséricorde ouvrit leurs yeux spirituels, les parents reconnurent combien est grand le péché de ne pas donner la bénédiction au monachisme.
« Je ne me le pardonnerai jamais, jusqu’à la fin de mes jours, » reconnut la mère du martyr, et tant que mes lèvres ne se refermeront pour toujours, je dirai à tous de ne pas faire ce que j’ai fait, qu’ils ne soient pas une entrave à ceux que le Seigneur appelle. »
«  Tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ, seront persécutés. » Et cette couronne d’épines  du Christ, la gloire de tous les élus de Dieu, le Seigneur en couronna aussi le prêtre Pierre. L’Ennemi du salut des hommes, envoya ses ambassadeurs, voyant que chez Père Pierre l’amour triomphait de la haine. De féroces persécutions se déchaînèrent contre lui ; de faux-frères jaloux firent de faux témoignages, des machinations eurent lieu. On ne lui permettait pas de faire des homélies, on l’empêchait d’entrer dans l’église pour célébrer la Liturgie, de confesser, ou bien on lui donnait tant d’obédiences qu’il n’avait pas le temps de se restaurer ; on l’empêchait de voir les gens qui demandaient un conseil ou un enseignement ; on le surveillait à chaque pas pour l’empêcher de faire son travail de pasteur, on le gênait dans son sacerdoce du salut des âmes, dans ce travail où le Seigneur l’avait placé.
A la fin, on l’injuriait, on criait sur lui. Mais rien ne pouvait ébranler l’humilité et l’amour du soldat du Christ. Rendant le bien pour le mal, il détrônait toutes les machinations du Diable ; son amour n’avait pas de barrière. Il se levait contre les faux-frères, et ceux qui étaient indignes de célébrer. La jalousie engendrait dans l’âme des serviteurs et provoquait une méchanceté cachée. Je fus témoin un moment d’une de ses homélies où un prêtre lui posait des questions en lui disant : « Viens ici ! Retourne ici ! » Le prêtre Pierre était troublé, ses joues rougissaient, mais il continua son homélie, l’Ennemi fut vaincu.

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Traduit du russe par Jeanne O.
d’après
Le texte publié avec la bénédiction de
(+) l’Archimandrite Zossime
et des parents du saint nouveau martyr
Pierre
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Haïjin Pravoslave (346)


Le soleil de Dieu
Offre Son aube ineffable
A tous les regards

上帝 的 朋友 (L'ami de Dieu)


lundi 28 janvier 2013

VIE DU SAINT NOUVEAU–MARTYR PIERRE (Boïarski) [7]


Pèlerins sur la tombe du saint Martyr Pierre

Dans l’école il était le premier, les étudiants reconnaissaient en lui beaucoup de zèle et de sérieux. Il marchait toujours devant Dieu, aussi, quand  à la fin de ses études  on lui demanda de célébrer la Liturgie [en répétition], beaucoup se sont permis de dire quelques mots en plaisantant. Pierre était tout en prières, dans tous ses mots et gestes, on sentait une sainte vénération qui se transmettait aux autres. Avant d’être ordonné prêtre, il devait faire un choix : se marier ou accepter le monachisme. Pierre arriva chez lui en demandant à ses parents leur bénédiction pour le monachisme.
Malgré toutes ses supplications, malgré ses larmes, ses parents considérant le bonheur de leur fils, restèrent fermes. « Marie-toi mon fils, » le persuadait sa mère, « Il y aura des petits enfants, nous les gâterons, il faut continuer la descendance. »
Pierre sourit seulement, et après ces paroles, il dit : «  Maman, où trouver une matouchka comme celle de saint Jean de Cronstadt ? La vie d’une matouchka est très dure, une matouchka c’est l’image de toute l’Eglise. »
Puis il ne résista pas à la volonté de ses parents, il s’humilia, et avec un soupir [il  dit] : Faites ce que vous savez, je me soumets à votre choix. » Et il partit à Zoporoge, prendre la bénédiction de l’évêque.
Les parents consolés, commencèrent à lui chercher une fiancée, et bien vite il lui trouvèrent une matouchka qui allait à l’Eglise, qui lisait la Bible. Arrivé avant le carême de la Dormition, le vendredi, le mariage fut décidé le dimanche, deux jours avant le début du carême.
La nuit avant le mariage, quand les parents, heureux pour leur fils, étaient apaisés et dormaient d’un sommeil profond, quelqu’un réveilla la mère Nadièjda, et elle entendit clairement cette voix : « Levez-vous, que faites-vous, elle est indigne, indigne ! » Ce mot indigne résonna trois fois. Nadièjda pensa que c’était un rêve, mais elle ne ferma plus les yeux, et de nouveau elle entendit cette voix et ces mots. Aussi la crainte s’empara d’elle, et elle réveilla son mari. Michael, très fatigué après beaucoup de travail, sans le vouloir, la gronda, disant qu’elle avait rêvée, qu’il ne croyait pas aux bêtises des femmes, et de nouveau il retourna se coucher. Et Nadièjda calmée, commença à somnoler, et de nouveau, une troisième fois, ces paroles étranges qu’elle ne comprenait pas retentirent et un vent léger envahit la chambre, elle courut fermer la fenêtre en pensant que quelqu’un la taquinait. Mais dehors il y avait une nuit tranquille et calme. Il n’y avait personne. Troublée, Nadièjda s’endormit, ne comprenant pas la révélation d’en Haut. Et seulement après la mort de son fils, quand leurs yeux spirituels se sont ouverts, les parents comprisrent que c’était l’Ange du Seigneur qui les réveillait.
En vérité, tant que les hommes n’ont pas les yeux ouverts sur la lumière de la Sainte Foi, quand bien même un Ange serait devant eux, ils ne comprennent pas. Personne ne prit en considération la sagesse de Dieu, et le mariage eut lieu. Mais la volonté de Dieu  était autre, et il n’y avait pas Sa sainte bénédiction et Lui seul, avec ce qu’il avait préparé pour lui, prit soin de son vase d’élection pour qu’il reste pur et sans tache. Tout de suite après son mariage, Pierre partit pour son ordination, promettant à sa matouchka de venir la prendre chez lui.
En l’attendant, elle devait rester chez ses parents.
Elle ne resta pas longtemps dans la maison. Quelqu’un lui fit rencontrer une matouchka autocéphale [appartenant à un groupe écclésial « autoconsacré »] qui lui a dit : «  Qu’as-tu fait ? Pourquoi perds-tu ta jeune vie, avec Pierre tu seras pauvre ; il distribuera tout son argent aux pauvres, il ne pense qu’à prier. Abandonne-le, je vais te trouver un mari, avec lui tu seras éblouissante. »
Et peu après, elle est partie de la maison des parents du prêtre Pierre, et elle a trouvé un autre mari.
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Traduit du russe par Jeanne O.

d’après
Le texte publié avec la bénédiction de
(+) l’Archimandrite Zossime
et des parents du saint nouveau martyr
Pierre
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Haïjin Pravoslave (345)


Je suis un passant
Sur le chemin de mon Dieu
Que tout homme foule

上帝 的 朋友 (L'ami de Dieu)

Haïjin Pravoslave (344)


Tu n'attends jamais
Que ce qui est arrivé
Que tu ne vois pas

上帝 的 朋友 (L'ami de Dieu)

dimanche 27 janvier 2013

VIE DU SAINT NOUVEAU–MARTYR PIERRE (Boïarski) [6]



Quand Pierre devint prêtre, il demanda au Seigneur de guérir ses yeux pour pouvoir lire toutes les prières dans lesquelles étaient contenues tout son amour pour Dieu et pour les hommes. Et il priait le plus souvent la nuit. Il lisait la nuit les livres des saints, prenait des notes qui, au bout d’un an, remplirent un gros cahier, notant tout ce qui attirait son attention.
Durant sa courte vie, Pierre donna beaucoup d’amour, il dessina beaucoup à l’école. Et ses dessins étaient étranges comme lui-même : des moines, des églises, quelques saints…
Après sa mort, sa mère en rangeant sa chambre après le désespoir de l’assassinat de son fils, ramassa ses dessins, etc… et les brûla. Où les mettre ? On peut se noyer parmi tous ces papiers !  Et par hasard, elle en garda seulement quelques uns, et des écrits aussi.
On peut dire sans hésitation que Pierre était très doué pour le dessin.
Ses parents s’inquiétaient de le voir vivre en ermite. Pourquoi reste-t-il à la maison ? Les écoliers de son âge vont au cinéma, dans les soirées, les discothèques, et lui, si beau, il ne se montre nulle part.
Puis il alla dans une école technique, et chaque dimanche il venait à la maison, uniquement pour aller à l’église.
« Regardez comme le saint va à l’église, disait hypocritement sa voisine, en le voyant passer sous sa fenêtre. »
Un jour de grande fête, il attendit très longtemps derrière la porte de l’église, et le prêtre ne vint pas célébrer. Les joues ruisselantes de larmes, il rentra à la maison, et il ne put être consolé. Comment a-t-il pu, comment a-t-il pu ?» disait-il avec un cœur meurtri. Il ne pouvait comprendre comment ne pas louer le Seigneur pour Ses bontés, ne pas Le servir et vivre pour Lui. Et n’étant pas encore revenu à lui, il s’habilla et partit de la maison précipitamment. Inquiète, sa mère le suivit pour qu’il ne lui arrive rien. Pierre se précipita vers une grande croix dans un chemin, tomba à genoux devant cette croix, et longtemps il pria, pleura, répandant son chagrin. Et les larmes coulèrent comme une source, Et Dieu seul sait ce qui était contenu dans ces larmes et ses prières.
Après 3 ans d’école technique, il dit à ses parents : «  Je ne terminerai pas l’école technique, cela n’est pas une spécialité. Je veux rentrer au séminaire, et si vous ne m’y autorisez pas,  j’irai volontairement à l’armée. » Et après discussion, ils prisrent ses documents scolaires, puis ils le conduisirent à Zagorsk. Avec un grand zèle et tremblement, il prépara ses examens. Il dormait très peu, lisait beaucoup de livres spirituels, priait et pleurait continuellement. De ses yeux, les larmes coulaient en abondance, le Seigneur lui avait donné le don des larmes. Ses parents voyaient son désir de devenir prêtre, et combien il était illuminé après la lecture des livres des saints et la prière, (à un point tel qu’il oubliait de se nourrir et d’éteindre la lumière) et ils ne voyaient pas de plus grand bonheur que de voir leur fils servir le Seigneur.
Ses examens furent réussis, aussi sa famille se réjouissaient d’avance.
Mais quand Pierre arriva à la maison, sa mère le vit amaigri, gris de souffrances et d’épreuves, Dès qu’il eut franchi la porte, il tomba à genoux devant le mur et il commença à pleurer, et devant sa souffrance, ses parents n’osèrent pas le questionner.
Après s’être apaisé, il leva les yeux et dit : « En tout est la volonté de Dieu. Gloire à Dieu pour tout ! » A ce moment-là, l’Ukraine se sépara de la Russie, et on ne put  pas l’accepter à l’école.
Il fallut terminer la technique. Après les examens, il donna ses documents pour rentrer à la Laure de Potchaïev, mais à cause de difficultés financières, l’école fut fermée cette année-là. Une vingtaine de fois, Pierre alla à la Laure de Potchaïev, demandant la protection de la Mère de Dieu et de saint Job, cherchant l’affermissement et la volonté de Dieu pour lui. Pendant son séjour dans la Laure, il ne mangeait pas, ne dormait pas, il ne faisait que prier et pleurer.




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Traduit du russe par Jeanne O.
d’après
Le texte publié avec la bénédiction de
(+) l’Archimandrite Zossime
et des parents du saint nouveau martyr
Pierre
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Haïjin Pravoslave (343)


Le Nom au silence
Met une auréole sainte
A ce qui L'entoure

上帝 的 朋友 (L'ami de Dieu)

Sue le blog saint Materne: Père Tryphon (EORHF) Péché ancestral contre péché originel




Le fait que nous autres Chrétiens Orthodoxes n'acceptons pas la doctrine du péché originel telle qu'adoptée par l'Occident ne suggère en aucun cas que nous n'aurions pas besoin de naître à nouveau. Nous croyons, comme le croyaient les antiques Pères de l'Église, que nous n'héritons que des effets du péché d'Adam, pas de sa faute. On parle de péché ancestral parce que le péché de nos premiers parents, Adam et Eve, nous a fait hériter de la mort, la maladie, et une inclinaison envers le mal. La mort du Christ sur la Croix a sa force, non pas comme d'un sacrifice rédempteur, mais dans la victoire sur la puissance de la mort. La mort est piétinée par la mort.

C'est par la Résurrection du Christ qu'un chemin s'est ouvert pour nous afin d'être transformés par le contact avec le Dieu vivant, devenant dès lors Ses enfants adoptifs.

Bien que nous ne fassions pas référence à nous comme des "sauvés", comme le font les protestants évangéliques, nous croyons cependant que nous sommes en grand besoin d'être sauvé. Nos croyons que le Salut est un processus. Notre compréhension du péché selon une manière ancestrale, qui est distincte du concept de péché originel et de la faute héréditaire que cela implique par conséquent, à savoir une sorte de sacrifice de substitution pour apaiser la colère divine, nous sépare doctrinalement du christianisme catholique-romain et protestant.

S'il n'y avait pas eu la Chute, la Seconde Personne de la sainte Trinité, le Logos, le Verbe, Se serait quand même incarné dans la chair et aurait pris notre nature. Car c'est par cette condescendance de notre Dieu Créateur pour assumer la nature qu'Il a créée, que nous recevons l'opportunité d'être déifiés (Saint Paul dit que nous deviendrons comme des dieux).

Notre voyage dans le coeur culmine dans la déification, la theosis, par laquelle nous nous joignons à l'éternelle communion avec le Dieu même Qui nous a créés. Saint Athanase d'Alexandrie disait "le Fils de Dieu est devenu homme, afin que nous puissions devenir dieu." Dans la 2ème épitre de saint pIerre, 1,4, nous lisons que nous sommes devenus "participants de la nature divine." Saint Athanase poursuit en disant que la déification c'est "devenir par grâce ce que Dieu est par nature."

Dans l'amour du Christ,


samedi 26 janvier 2013

VIE DU SAINT NOUVEAU–MARTYR PIERRE (Boïarski) [5]




Il compatissait sans mesure à la souffrance des autres. Un jour, alors qu’il avait 7 ans, il partit dans un autre village à 15 kilomètres de chez lui. Ses parents affolés, ne savaient où le chercher, et quand on leur ramena leur fils, le père le corrigea avec la ceinture. Pierre supporta la punition sans un mot ni une larme. Et, ce qui  étonna les  parents et voisins, c’est qu’il prit son harmonica, et il joua avec recueillement dans toute la cour. Et tous ont souri, et cette épreuve s’est terminée dans la paix.
Un autre fait est arrivé lorsque l’enfant était plus grand… Un nouveau voisin est arrivé –un médecin- et il commença à dire que Pierre avait cueilli toutes les prunes de son arbre, et il exigea que sa mère le punisse. L’enfant eut  juste le temps de dire : «  Maman, je n’ai rien cueilli ! ». Mais la mère croyant son voisin, n’écouta pas son enfant qui se défendait, et commença à le corriger en le frappant. L’enfant ne dit rien, il supporta les coups. Plus tard, il s’avéra que ce voisin allait chez tous ses voisins, exigeant qu’ils corrigent leurs enfants, mais plus personne ne l’écoutait. Ce médecin souffrait d’une haine pathologique envers tous. Pierre était innocent dans cette histoire, Nadièjda regardait avec honte les traces laissées par ses coups, mais lui, pas une seule fois ne lui fit de remarque, et jamais il ne dit mot de cette offense.
Si l’on voyait des larmes dans ses yeux, c’était seulement des larmes de compassion pour les autres, mais pas pour lui.
Ses parents remarquèrent chez lui une attitude étrange. Si quelqu’un commençait, à cause de sa faiblesse humaine, à parler de l’un ou de l’autre, il sortait de la pièce. En vérité, depuis sa naissance, il était un homme céleste et un ange terrestre. Ainsi vivait ce futur martyr dans ce monde de mensonge et d’hypocrisie, compatissant envers tous, et aimant tous. Ses voisins remarquant son caractère, disaient avec étonnement : «  Quel fils vous avez ! Que va-t-il devenir ?»
Quand Pierre grandit, des jeunes gens commencèrent à entrer chez lui et à l’inviter à boire de la bière et à aller dans les soirées. Mais lui allait une minute vers eux, disait quelques mots, et de nouveau il rentrait à la maison, dans son « ermitage », pour lire des livres et dessiner. Depuis son enfance, il fuyait les réjouissances et gardait son cœur des séductions de ce monde, c’est comme s’il était né moine.
Presque chaque semaine, il allait chercher des livres à la bibliothèque. Il semblerait qu’il les ait tous lus. A cette époque, il n’y avait pas de livres spirituels, et Pierre cherchait, à travers la sagesse du monde, des miettes de la sagesse divine. « Bienheureux ceux qui ont faim…car ils seront rassasiés. »
A force de lire, sa vue s’est affaiblie, et malgré ses visites chez l’occuliste, il n’a pu guérir sa vue (il portait des lunettes). Plus tard, quand Pierre est arrivé à la maison, pour lire sa longue règle de prière, sa mère s’est étonnée. « Pierre, tu lis sans lunettes, tes yeux ne te font pas mal ? » Et Pierre a répondu en murmurant : « Maman, si quelqu’un aime le Seigneur, quoiqu’il Lui demande, il le recevra. »


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Traduit du russe par Jeanne O.
d’après
Le texte publié avec la bénédiction de
(+) l’Archimandrite Zossime
et des parents du saint nouveau martyr
Pierre
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Haïjin Pravoslave (342)


Laisse tes pensées
Réunies aux pieds du Christ
Comme les enfants



上帝 的 朋友 (L'ami de Dieu)