"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

dimanche 26 avril 2015

Editions des Syrtes: Orthodoxie/ Prochaines parutions...


EDITIONS DES SYRTES


Déjà publiés dans le domaine "orthodoxe":




Bernard Le Caro

Le Grand Carême


Grégoire du Mont Athos Hiéromoine



Chevkounov Tikhon



Saint Théophane le Reclus



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PROGRAMME 
Mai-juin 2015 



BOULGAKOV 
Ma vie dans l’orthodoxie, 
Notes autobiographiques 
Traduit du russe et annoté par Irène Rovere-Sova et Mireille Rovere-Tsivikis 
Introduction de Nikita Struve 
Spiritualité orthodoxe 
En librairie le 13 mai 2015 
Le père Serge Boulgakov appartient à ces génies créateurs qui ont vécu plusieurs vies, plus intenses les unes que les autres : une enfance reli-gieuse au sein d’une nature paradisiaque, un long passage par l’athéisme et les idéaux marxistes, un retour à l’idéalisme philosophique et religieux, puis à la foi chrétienne, le conduisant, au début de la révolution russe, à l’ordina-tion sacerdotale. Les événements révolutionnaires de son pays ont boule-versé sa vie : pendant la guerre civile un exil involontaire de trois ans en Cri-mée, puis l’arrestation par les autorités soviétiques et son expulsion en Occi-dent. S’ensuivent vingt-deux ans d’émigration: une prodigieuse vie créatrice dans l’Eglise, à la fois théologique – vingt ouvrages fondamentaux et des centaines d’études et d’articles –, pastorale, et administrative à l’Institut Saint-Serge de Paris, ponctuée en 1934 et en 1939 de deux maladies presque mortelles. 
Par ailleurs Boulgakov n’a jamais été un intellectuel pur, il a toujours rattaché sa vision du monde et ses oeuvres aux différents épisodes de sa vie, à la façon dont elles ont été ressenties par lui en son for intérieur et à la lumière de sa foi. Ainsi, il avait été tenté de partager avec les lecteurs ses souvenirs et ses réflexions autobiographiques. Les tout premiers textes réu-nis dans ce livre figuraient déjà dans son premier grand ouvrage théologique paru en 1917 à Moscou, La lumière sans déclin. En Crimée, craignant que sa vie ne fût définitivement brisée, il rédigea à l’attention de ses enfants un gros cahier de souvenirs qui fut perdu. En émigration, ce n’est qu’en 1934, à l’occasion de son voyage en bateau aux États Unis, et en 1939, « grâce » à sa maladie, qu’il eut enfin le temps de revenir à son projet autobiographique, mais il ne le mena pas jusqu’à son terme et, la guerre arrivée, ne put l’éditer. Ce n’est qu’en 1946, deux ans après sa mort, que son fidèle disciple et ami Léon Zander publia le manuscrit aux éditions YMCA-Press sous le titre Écrits autobiographiques : c’est le texte que nous présentons aujourd’hui en traduction française. 
Fils de prêtre orthodoxe, le Père Serge Boulgakov (1871-1944) a d’abord été attiré par le marxisme, avant de s’en détourner pour être ordon-né prêtre en 1918. Expulsé de Russie quatre ans plus tard, il s’installe d’abord à Prague, puis participe à la fondation de l’Institut orthodoxe de théologie Saint-Serge à Paris dont il prend un temps la direction et où il en-seigne la théologie dogmatique jusqu’à sa mort. Nombre de ses oeuvres ont été publiées aux éditions L’Age d’Homme (L’Orthodoxie, La Lumière sans déclin, La Philosophie de l’économie, Du Verbe incarné). 


Serge BOULGAKOV 
Judas Iscarioth, l’apôtre félon 
Traduit du russe par Michel Niqueux et préface de Nikita Struve 
Spiritualité orthodoxe 
En librairie le 13 mai 2015 
« Dans le tissu d’or des hymnes de la Semaine sainte, un fil vient troubler le regard, une douloureuse dissonance fait irruption dans leurs har-monies célestes : l’image de l’apôtre félon. Nous en sommes comme ma-lades pendant ces jours saints. Et l’Église ne ménage pas notre sensibilité, en accordant à Judas une place et une attention telles qu’il apparaît comme un des personnages centraux du mystère de la Passion, semblant même occulter les autres apôtres par son opposition au Christ. Judas, “serviteur et fourbe”, n’est dans la poésie liturgique qu’un simple avare ayant vendu son Maître pour de l’argent. » C’est avec ces mots que le Père Serge Boulgakov, l’un des plus éminents théologiens du XXe siècle, débute sa réflexion à pro-pos de la plus terrible trahison de l’Histoire. 
Le point de départ de la réflexion de Boulgakov est le refus d’accep-ter que la personnalité et la trahison de Judas soient réduites à un problème d’argent et de pure bassesse. À ses yeux il est regrettable que les offices byzantins de la Semaine sainte, dès les complies du Mardi jusqu’aux ma-tines du Vendredi saint, ne cessent de rabâcher que « Judas est un voleur et un fourbe ». Pour lui, il s’agit d’une interprétation irrecevable : on ne peut croire que Jésus-Christ ait pu choisir comme apôtre un homme médiocre et faible, Boulgakov se refuse à une condamnation sans rémission de Judas. 
TABLE DES MATIÈRES 
Judas dans la pensée du père Serge Boulgakov 
Première partie : historique 
Qui est-il ? 
Judas apôtre 
La trahison de Judas 
La sainte Cène 
Le baiser de Judas et la fin du traître 
Deuxième partie : dogmatique 
Conclusion 
Fils de prêtre orthodoxe, le Père Serge Boulgakov (1871-1944) a d’abord été attiré par le marxisme, avant de s’en détourner pour être ordon-né prêtre en 1918. Expulsé de Russie quatre ans plus tard, il s’installe d’abord à Prague, puis participe à la fondation de l’Institut orthodoxe de théologie Saint-Serge à Paris dont il prend un temps la direction et où il en-seigne la théologie dogmatique jusqu’à sa mort. Nombre de ses oeuvres ont été publiées aux éditions L’Age d’Homme (L’Orthodoxie, La Lumière sans déclin, Le Paraclet, Du Verbe incarné). 


Vassili ROZANOV 
Dernières feuilles 
Préfacé et traduit du russe par Jacques Michaut-Paterno 
Littérature 
En librairie le 5 juin 2015 
L’oeuvre immense de Vassili Rozanov est encore peu connue. Pour-tant ses écrits passionnèrent les milieux intellectuels de la période prérévo-lutionnaire. Biely, Berdiaev, Chestov, Florenski saluèrent son génie. Il com-mença slavophile, conservateur, respectueux des autorités constituées des trois principes russes : autocratie, orthodoxie, nationalisme, pour ensuite al-ler vers des excès de révolte. 
On distingue dans l’oeuvre de Rozanov trois thèmes essentiels : la métaphysique du sexe, les rapports du christianisme avec le judaïsme, et la signification historique, politique et religieuse de la littérature russe. Ses Der-nières feuilles illustrent son pluralisme culturel, idéologique et religieux. Ro-zanov est un fidèle de l’Église orthodoxe. Il chérit en elle tout ce qui la relie à la réalité la plus intime de la vie familiale, mais au fil des années, il met de plus en plus en doute ce qu’il considère comme l’essence propre du christia-nisme et défend avec acharnement, contre la religion chrétienne, les valeurs du monde charnel, dans le sens de la famille et de la procréation. La famille, sa mystique chaleur animale, la chambre à coucher des époux avec ses lampes et ses icônes bénies : c’est là son lieu, son nid, son paradis. 
Rozanov, c’est le langage parlé, l’écriture de l’instant. Collage de pensées, demi-soupirs ou rêveries d’une intimité qui scandalisa souvent à l’époque, ces bribes d’un murmure ininterrompu et souvent localisées au moment de leur surgissement (sur une quittance de la poste, en attendant mon tour à confesse, en m’occupant de choses et d’autres, sur un transpa-rent, etc.) constituent la part la plus originale de l’écriture rozanovienne. Lui qui se considérait comme le dernier des écrivains, apparaît comme le pre-mier sourcier d’une littérature libérée, où tous les genres se mêlent, carnet journalier et pamphlet, dialogue de théâtre quotidien et critique sociale, mé-ditation pascalienne et croquis de moeurs, tableaux de la vie privée, corres-pondance ou esquisse de roman, invectives ou billets doux… 
Vassili Rozanov (1856-1919) est un écrivain et polémiste russe. Il commence une carrière de professeur d’histoire et de géographie, puis pu-blie régulièrement des textes et articles s’impliquant dans les débats de son temps. Ses prises de position rendent inclassables ses pensées religieuses et politiques. Il ne publie pas d’oeuvre majeure mais plus souvent des ar-ticles regroupés en recueils (Essais littéraires, 1899). Il passe ses dernières années à la Trinité-Saint-Serge, où sa fille est religieuse. Il lutte contre la sclérose qui le paralyse rapidement, de même que sa femme, et c’est donc leur fille qui s’occupe d’eux jusqu’à leur mort. 


Alexeï REMIZOV 
Koukkha, le tombeau de Rozanov 
Présenté et traduit du russe par Anne-Marie Tatsis-Botton 
Littérature 
En librairie le 5 juin 2015 
Koukkha est un court texte que Remizov a rédigé à Berlin en 1922- 1923. Sa publication fut largement saluée dans la presse de l’émigration. Il y évoque ses souvenirs sur Vassili Rozanov, rendant un bel hommage à l’un des écrivains et penseurs les plus originaux de son époque. 
Le titre résume à lui seul le propos de Remizov. Il s’agit d’un mot singesque créé dans le cadre de sa « Granlichamsin » ou « Grande et Libre Chambre des Singes », créée en 1908 par jeu et qui acquit, après 1917, une dimension politique de résistance. « Koukkha » signifie l’humidité et renvoie à l’importance de la semence dans la pensée de Rozanov, tournée vers le sexe, son rôle dans la vie de tout homme, ainsi que sur son rapport à la reli-gion. 
Alexeï Remizov et Vassili Rozanov se rencontrent en 1905 ; l’amitié entre eux fut immédiate et définitive. Rozanov mourut en 1919, Remizov s’exila en 1923 – et cette même année, à Berlin, il composa Koukkha
Le titre intrigue, de même que le sous-titre original « Lettres de Roza-nov » ou « Écritures rozanoviennes » ? Il ne s’agit pas d’un échange de cor-respondance mais de lambeaux de conversations, souvenirs de la vie litté-raire pétersbourgeoise de 1905 à 1917, fragments de lettres et de journaux intimes, mais aussi rêves, portraits, réflexions philosophico-érotiques, inter-mèdes scatologiques, dessins, récits de farces et autres tours pendables joués à leur entourage. Ce texte traduit l’amitié de Remizov pour Rozanov, sa compréhension de la pensée de son ami, son affinité avec ses question-nements. Rozanov y est représenté sans fausse pudeur, dans sa vérité la plus intime. Le livre fit scandale lors de sa publication, faisant trop directe-ment état de la vie sexuelle de Rozanov. 
Le lecteur trouvera dans ce texte, outre un portrait en creux de Remi-zov, des souvenirs sur la période de l’Âge d’Argent et sa pléiade de poètes et écrivains : Biely, Blok, Ivanov, Kouzmine, Goumilev, Khlebnikov, Tolstoï et bien d’autres, des fragments qui mentionnent les principaux événements historiques, notamment les révolutions de 1905 et 1917. Le livre présente ainsi un intérêt à la fois documentaire et esthétique. C’est une excellente introduction à l’univers de Rozanov, personnage énigmatique dont l’oeuvre est accessible en français. 
Alexeï Remizov (1817-1957, à Paris) est un écrivain russe. Il débute par ses OEuvres (1910-1912), qui comprennent romans, contes et légendes, en huit volumes. Il verse ensuite dans l’autobiographie, l’histoire, le merveil-leux, le dessin, collage et albums calligraphiés. 



Prochaines parutions: 
Michel AUCOUTURIER 
Boris Pasternak, un poète de son temps 
Biographie 
En librairie le 3 septembre 2015 
Egon BERGER 
Jasenovac, Témoignage sur un camp de la mort en Croatie 
Histoire 
En librairie le 3 septembre 2015 





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