"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 15 février 2014

Vie de saint Patrocle, Ermite.


Image de pèlerinage provenant d'une plaque de cuivre du XVIIIè siècle

19 novembre/2 décembre

Saint Patrocle (Patroclus), habitant du territoire du Berry, fils d’Æthérius, fut destiné, âgé de dix ans, à garder les troupeaux, tandis qu’Antoine son frère était destiné à l’étude des lettres. Ils n’étaient point nobles, mais ils étaient libres. 
Antoine ayant un jour témoigné son dédain à son frère un certain jour qu’ils venaient ensemble, l’un des écoles, l’autre des champs, prendre à midi leur repas dans la maison paternelle, et l’ayant appelé paysan tandis que lui s’adonnait au noble exercice des lettres, Patrocle abandonna pour les lettres ses brebis et devança bientôt tous les autres. 
De là, il passa, par un acte de recommandation, chez Nunnion, personnage puissant auprès de Childebert, roi des Parisiens (+ 558), pour y remplir un office. 
De retour auprès de sa mère qui lui apprit que son père était mort, au lieu de se marier comme elle le désirait, il alla trouver Arcade, évêque de Bourges, pour le prier de le tonsurer et de le recevoir parmi ses clercs. 

Il se fit remarquer par sa piété et devint diacre; mais ayant soif de solitude orante, il quitta Bourges et alla au bourg de Néris (Neerensem vicum), où il construisit un oratoire et se mit à enseigner les lettres aux enfants. 

Ne trouvant pas encore la solitude qu’il désirait, car les malades et les possédés venaient se faire guérir par ses prières, il plaça sur l’autel de son oratoire certains écrits qu’il avait faits pour savoir ce que Dieu lui ordonnerait. Après qu’il eut veillé et prié pendant trois nuits, le Seigneur lui indiqua de prendre celui de ces écrits d’après lequel il devait partir pour le désert (c'est-à-dire en solitude). 

En conséquence il transforma son habitation en monastère de moniales, ne prit avec lui qu’une charrue et une hache à deux tranchants, et il alla se construire une cellule au fond des forêts au lieu appelé Mediocantus (vraisemblablement La Celle à 6 km de Colombier)

Là il guérissait les possédés, et un jour qu’il avait découvert l’œuvre du Diable, dans des objets remis à une femme nommée Leubella comme protection contre la peste, le noir instigateur de nos maux lui apparut.

Patrocle bâtit le monastère de Colombier, à cinq milles de la cellule qu’il habitait dans le désert, et dans laquelle il mourut âgé de 80 ans, le 19 novembre/2 décembre 576, après y avoir passé dix-huit ans et manifesté par toute son existence la sainteté de la vie en Christ. 

L’archiprêtre de Néris œuvra vainement pour faire apporter les reliques du saint ermite dans son bourg, car ce fut à Colombier qu’on l’enterra. 

A son tombeau, Prudence et une autre jeune fille aveugle du pays de Limoges recouvrèrent la vue, Maxonidius aussi, après cinq ans de cécité. Y furent aussi guéris les possédés Loup, Théodulphe, Rucco, Scopilia, Nectariola et Tacihildis, avec deux jeunes filles du Limousin qu’on oignit d’huile bénie par le saint. 

Et tous les jours le Seigneur manifeste Sa Grâce par son intercession 


(d'après saint Grégoire de Tours)


Saint Patrocle prie Dieu pour nous!




Fontaine Saint Patrocle à Colombier

Reliquaire de saint Patrocle

Une vie de saint Patrocle plus longue ( tirée des Petits Bollandistes) se trouve sur le site de Père Cassien.

Aucun commentaire: