"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

dimanche 16 décembre 2012

"Quand les bornes sont passées, il n'y a plus de limites!"





Reçu ce texte d'un ami orthodoxe (dont la famille est catholique romaine!) et ce commentaire, qui se passe de commentairesTriste époque pour les fidèles orthodoxes respectueux de l'Enseignement de l'Eglise… C.L.-G.

Une prise d’habit orthodoxe pour un moine (ou une moniale) est une cérémonie émouvante. Cette fois cependant, en ce 5 novembre 2012 ce fut encore plus marquant qu’à l’ordinaire. De fait, quelque chose de particulier se produisait : la cérémonie se déroulait à l’Abbaye bénédictine de l’Exaltation de la Sainte Croix (O.S.B. ; monastère catholique romain). Un jeune novice [rassophore] prononce ses voeux monastiques face à un évêque orthodoxe : l’archevêque Gabriel de Comane de l’exarchat du patriarcat oecuménique des églises de tradition russe en Europe occidentale, qui à son tour a béni le candidat. La cérémonie a été célébrée dans la crypte de l’église byzantine de la communauté monastique. L’émotion était palpable : quelque chose qui rappelait le temps de l’Eglise indivise reprenait vie. Muni des bénédictions conjointes de Monseigneur Gabriel et du R.P. abbé Philippe (Vanderheyden), le moine Michel vit au sein de la communauté monastique de l’ Abbaye. Du fait de l’absence d’intercommunion entre l’Eglise catholique romaine et l’Eglise orthodoxe, le frère Michel doit voyager pour recevoir les sacrements dans une paroisse orthodoxe, savoir la paroisse de la Sainte Trinité et des saints Cosme et Damien à Bruxelles. 

[…]
Donc, un moine orthodoxe peut partager la vie monastique de moines catholiques, pourvu que le rite ressemble à celui des orthodoxes (L'uniatisme a de beaux jours devant lui!)! Bien sûr, pour communier, il doit aller chez les orthodoxes, puisqu'il n'y a pas d'intercommunion entre les deux Eglises! Et s'il était dans une communauté protestante, irait-il vénérer les icônes et se confesser ailleurs?… 
Ainsi, la communion serait séparée de la foi, et permettrait néanmoins de vivre dans une communauté dont on ne partagerait pas la foi? Cela paraît être le cas ici, car sauf ignorance de notre part, il ne semble pas que les deux Eglises partagent déjà la même foi pour qu'il puisse être indifférent qu'un moine de l'une ou l'autre des Eglises, puisse vivre dans n'importe laquelle de ces communautés: Rome semble-t-il, n'a toujours pas renoncé au Führerprinzip de l'infaillibilité pontificale et à la doctrine étrangère aux Ecritures et à la Tradition du pontificat suprême, et à l'aberration insultante pour la Toute Sainte Mère de Dieu du dogme de l'Immaculée Conception (dogme combattu d'ailleurs par des Pères de l'Eglise Romaine, dont Bernard de Claivaux, dès qu'il en fut question en Occident). 
Il ne semble pas non plus que l'épicerie spirituelle des indulgences (Dernière édition française du fameux manuel permettant de faire son petit commerce avec le Ciel en l'an 2000) et la notion d'œuvres surérogatoires en excédent que les saints mettraient à la disposition des fidèles par l'église, aient été abolies. Le purgatoire semble aussi faire encore partie du bagage obligatoire du catholicisme romain. Il ne semble pas non plus que les fidèles latins, renonçant aux azymes, soient revenus à la Communion sous les deux espèces pour tous les fidèles, toujours et partout… malgré les paroles du Seigneur lors de la dernière Cène (Puis, prenant une coupe et rendant grâce, il la leur donna, en disant : « Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l'Alliance, répandu pour la multitude en rémission des péchés.)… 
Bref! Les saints canons de l'Eglise Orthodoxe sont également superbement ignorés ici. Ils ne servent que lorsque l'on veut condamner les empêcheurs d'œcuméniquer en rond. Et l'on préfère, à la sobriété orthodoxe de la prière au Christ pour tous (hétérodoxes et non-chrétiens compris!), dans le respect de la foi, des canons, et de l'Amour véritable (qui souhaite pour le prochain le meilleur, c'est-à-dire cette foi des Pères abandonnée depuis si longtemps en Occident), le sentimentalisme larmoyant et dégoulinant qui confond l'autosatisfaction relativiste d'être réunis dans la confusion, avec l'union spirituelle véritable. 
On peut aimer véritablement et sincèrement les catholiques, les protestants et les fidèles d'autres fois, sans avoir à partager leurs spiritualité et leurs erreurs qui sont contraires à nos usages et à notre chemin de salut.On ne peut pas faire comme si la route de l'Unité était dégagée, alors que, depuis le schisme occidental de 1054, on patauge dans les ornières des innovations théologiques latines! On ne peut soigner et guérir une maladie spirituelle en acceptant ce qui l'a provoquée et la perpétue.
L'orthodoxie "branchée" (celle qui bûcheronne dans la théorie insane des branches, et qui pense que l'Eglise est un "patchwork" des différentes confessions) est d'un sentimentalisme de midinette. Elle est confortée par ces cérémonies émouvantes qui font table rase de tous les obstacles bien réels sur la Voie de l'Unité. Elle confond trop souvent le pathos avec la Vérité. 
Non, ce n'était certainement pas l'Eglise indivise (qui est la seule Eglise Orthodoxe fidèle à l'enseignement christique) qui était présente à cette cérémonie, mais le rafistolage et le bricolage théologique mondains qui célébraient le mariage de la carpe Orthodoxe dont le mutisme n'ose pas affirmer sa spécificité, et du lapin Latin qui n'a pas changé un seul iota à sa longue liste d'erreurs, et qui continue malgré tout à donner en modèle de l'unité, de prétendus "saints" comme Josaphat Kuncewicz, grand persécuteur d'Orthodoxes qui faisait dévorer par ses chiens les cadavres orthodoxes, ou bien André Bobola, autre séide de l'Unia maudite. Il n'y a pas si longtemps, un pape a fait "saint" un Aloïs Stepinac* de sinistre mémoire, collaborateur des nazis oustachis, et responsable de la mort de tant de martyrs… 
Et il y a quelques mois encore, la hiérarchie catholique romaine a montré qu'elle n'avait guère changé... Dans une interview récente à la radio « Slobodna Evropa », l’archevêque Stanislav Hočevar avait, au sujet de l’éventuelle demande de pardon du pape au sujet des crimes commis pendant la Seconde guerre mondiale dans « l’État indépendant de Croatie » contre les orthodoxes serbes, donné la réponse suivante : « Le mot ‘pardon’ est si saint et important que nous devons le prononcer avec le sérieux et l’objectivité les plus grands. Dîtes-moi qui, jusqu’à maintenant, à étudié dans son ensemble, non seulement Jasenovac [le camp de concentration, en Croatie, où furent massacrés Serbes orthodoxes, juifs et roms, ndt], mais aussi tous les crimes [de cette époque, ndt]. Le saint père le fera [demandera pardon, ndt] très volontiers, lorsque les informations  seront objectives, car nous ne saurions jeter de telles paroles saintes dans le vide, sans clarté ».

«Je suis convaincu qu'autant je m'éloigne d'eux (les unionistes [et les Latins]), autant je m'approche de Dieu et de tous les Saints, et autant je me sépare d'eux d'autant plus je m'unis à la Vérité» (Saint Marc D'Ephèse)

Que saint Marc d'Ephèse protège la Sainte Foi Orthodoxe des diplomates mondains déguisés en ecclésiastiques orthodoxes! Il faudrait qu'ils cessent de scandaliser les petits, les obscurs, les sans grade de l'Orthodoxie. Il ne faut plus se plaindre de ce que certains fidèles, soit quittent l'Eglise, soit se radicalisent, et rejoignent des groupes dissidents qui, quelquefois, ont peu de rapport avec l'Orthodoxie. Qui en est responsable, sinon les bergers qui d'abord scandalisent les brebis dont le Christ leur a confié la charge?

[…]



Saints Martyrs Géorgiens d'Iviron 

tués par les Latins au Mont Athos (13è siècle)

 13/26 mai



Notes:
*Les ecclésiastiques catholiques soutinrent aussi les massacres et crimes de guerre du régime. Des observateurs du Vatican, d'Italie et de Grande-Bretagne confirmèrent que des prêtres prenaient part aux massacres oustachisD 9. L’archevêque catholique de Sarajevo Ivan Saric écrivit des textes justifiant le massacre des Serbes. Son journal diocésain contenait aussi des articles disant qu' "il y a une limite à l'amourC 8". L’abbé Mogus, curé dans un village de la province de Lika, appela ses fidèles à prendre les armes pour « travailler pour la religion » et accorda sa bénédiction à ceux qui participaient aux massacres, ce qui est un reflet de ce que feront aussi beaucoup d'autres curés catholiques de la région et d'autres parties de la Croatie10,B 4. Le 26 juin 1941, Pavelic reçut solennellement en conférence tous les Évêques Catholiques de Croatie, y compris l'Archevêque de Zagreb Stepinac, qui était alors aumônier des forces armées et qui avait affiché son soutien à Pavelic dans une lettre pastorale où il appelait aussi à la "sauvegarde de l'État indépendant de Croatie24". ( voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Crimes_de_l%27État_indépendant_de_Croatie)





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