"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

jeudi 4 mai 2017

Sainte Sophie de Constantinople


Les scientifiques de Stanford ont créé numériquement le son unique du bâtiment [de Sainte Sophie], ramenant les auditeurs au Moyen Âge

Deux fois au cours de ces dernières années, les savants et les scientifiques de Stanford ont travaillé à recréer numériquement l'expérience d'être à Sainte-Sophie quand elle était une église médiévale. Collaborant avec le groupe choral Cappella Romana, ils ont recréé numériquement l'acoustique de l'ancien saint édifice, et ont présenté de la musique médiévale d'église dans la salle de concert Bing de l'université comme si c'était à Sainte-Sophie. Leurs efforts font partie d'une collaboration pluriannuelle entre les départements de Stanford qui pose la question: la technologie moderne peut-elle nous aider à remonter dans le temps?

Le projet «Icônes du son» se concentre sur l'intérieur de Sainte-Sophie, en utilisant des enregistrements de ballon pops pris dans l'espace et d'autres recherches audio et visuelles pour découvrir l'acoustique du bâtiment en extrapolant pour parvenir à ces bruits. Les scientifiques ont utilisé ces données pour recréer l'expérience d'être là, une expérience qui a été hors du temps depuis près de 1500 ans. Mais beaucoup de choses ont changé pour Sainte-Sophie à cette époque.

Au cours de sa vie, la structure massive, «avec ses contreforts géants et ses minarets en flèche», a été le site de ce que l'écrivain Smithsonien Fergus M. Bordewich appelle «une collision culturelle de proportions épiques». Son nom se traduit du grec comme «sagesse sacrée», écrit-il, et elle représente les héritages du «christianisme médiéval, de l'Empire ottoman, de l'isolement résurgent et de la Turquie laïque moderne».

Lorsqu'elle a été construite au VIe siècle (les archives attestent qu'elle a été consacrée ce jour -9 janvier- en 537), Hagia Sophia était une église chrétienne orthodoxe et le joyau de Constantinople, avant de devenir le plus grand bâtiment religieux de l'Empire ottoman au quinzième siècle, écrit Kaya Genç pour The Paris Review, et [elle devint ensuite]une mosquée. 

En 1935, elle a été sécularisé et transformée en musée, bien qu'il y ait des appels de groupes nationalistes pour la transformer en mosquée qui fonctionne pleinement.

La musique que Cappella Romana présente est une musique chrétienne historique. Une grande partie de son travail pour le projet Hagia Sophia [Sainte Sophie] n'a pas été entendu depuis des siècles, écrit Jason Victor Serinus pour le blog des événements de Stanford. Cela n'a certainement pas été fait dans l'ancienne église durant tout ce temps.

Pour recréer ce son unique, les artistes ont chanté en écoutant l'acoustique simulée de Hagia Sophia à travers des écouteurs. Leur chant a ensuite été mis en place par le même simulateur acoustique et a été joué lors de la performance en direct par des haut-parleurs dans la salle de concert, tandis qu'ils chantaient également, ce qui fait que les concerts semblent avoir lieu à Istanbul à Sainte-Sophie.

"L'acoustique unique de Hagia Sophia n'affecte pas seulement le son, mais la performance elle-même", écrit la société sonore qui a enregistré les chanteurs. "Les vocalistes ralentissent leur tempo pour fonctionner avec le temps de réverbération de près de 11 secondes, tandis que les isokratima subtilisent leur hauteur pour trouver des résonances de construction. Par conséquent, pour créer une performance virtuelle, les artistes doivent entendre l'espace en temps réel. "

Il n'y a pas de substitut au fait d'être présent en un lieu, comme le dit le proverbe. Mais étant donné qu'il est impossible de revenir dans le temps pour être présent au service religieux du Xe siècle, c'est peut-être la meilleure chose possible.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après 

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