"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

jeudi 24 novembre 2016

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Le patriarche de Moscou Cyrille : « L’Église orthodoxe russe n’a pas participé au Concile de Crète afin d’éviter un schisme »

L’Église orthodoxe russe s’est abstenue au dernier moment, au mois de juillet de cette année, de participer au Concile de Crète, afin de ne pas provoquer un nouveau schisme. C’est ce qu’a communiqué aux journalistes le patriarche de Moscou Cyrille, au cours d’une interview à la veille de son soixante-dixième anniversaire. « Dans l’histoire, des divisions ont eu lieu après presque chaque Concile. Des divisions se sont même produites après les Conciles œcuméniques, aussi, à notre époque, nous ne devons pas risquer l’apparition de nouvelles scissions. C’est précisément pourquoi nous nous étions mis d’accord pour adopter toutes les décisions par consensus, mais il s’est avéré, déjà lors de la réunion des primats à Genève, que deux Églises – celles d’Antioche et de Géorgie – n’avaient pas signé des documents très importants, et qu’il n’y avait plus alors de consensus » a expliqué le patriarche. « Ensuite, l’Église serbe a déclaré qu’elle considérait nécessaire de reporter le Concile. L’Église de Géorgie a également déclaré qu’elle ne se rendrait pas au Concile, et l’Église de Bulgarie a refusé de même», a poursuivi le patriarche. « Aussi, lorsque nous avons reçu cette information, nous avons adressé une lettre à Constantinople, proposant de convoquer d’urgence une Conférence panorthodoxe, afin de définir nos actions, et décider quelle devait être notre approche du Concile, parce que sans consensus il ne fallait pas convoquer un Concile ». Un accord fondamental entre primats prévoyait que l’adoption des documents ne se ferait que par un vote unanime. Cela permettait d’exclure les différends et de ne pas provoquer les divisions. « Nous avons dit encore une fois que les documents tels qu’ils devaient être présentés au Concile, ne nous convenaient pas, que nous avions des amendements sérieux à y apporter. Nous avons reçu une réponse très impolie, où il était dit : le Concile aura lieu, c’est tout», a poursuivi le patriarche Cyrille. « Si le Concile a lieu en l’absence de consensus, cela signifie que nous renonçons aux principes que nous avons approuvés ensemble », a-t-il clarifié. « En outre, cela signifierait pour nous, tout simplement, une division programmée dans l’Orthodoxie ». Le patriarche a rappelé que les représentants de certaines Églises se sont néanmoins rendus en Crète et ont pris part au Concile, tandis que d’autres ont refusé, ce qui a privé celui-ci du statut de « panorthodoxe ». « Dans une telle situation, notre Église a pris la décision de ne pas aller au Concile », a déclaré le patriarche. « Mais nous avons une attitude respectueuse envers ce qui s’est passé en Crète. Nous avons bien sûr nos réserves et nos amendements. Notre Commission biblique et théologique a déjà étudié ces documents, et a formulé ses amendements », a ajouté le patriarche, qui a annoncé que, lors de la prochaine Assemblée des évêques [de l’Église orthodoxe russe, ndt], ces amendements seront examinés attentivement et que « certaines suggestions seront faites ». « Nous considérons ce Concile de Crète comme une partie du processus conciliaire. À ce jour, en l’absence de tout un nombre d’Églises, mais il ne faut pas le dramatiser. Nous sommes sur la voie de ce Concile [panorthodoxe, ndt], qui sera convoqué selon toutes les règles et qui présentera à l’Église orthodoxe et au monde entier des documents orthodoxes communément acceptés », assure le patriarche Cyrille.
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