"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

dimanche 7 septembre 2014

FEUILLETS LITURGIQUES DE LA CATHÉDRALE DE L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX


25 août / 7 septembre
13ème dimanche après la Pentecôte

Translation des reliques du st apôtre Barthélémy (VI) ; St Tite, apôtre des 70, évêque de Gortyne, en Crète (I) ; Sts Barsis et Euloge, évêques d’Edesse et Protogène, confesseur, évêque de Carrhée en Mésopotamie (IV) ; St Ménas, patriarche de Constantinople (536-552) ; Synaxe des saints de Moscou ; St martyr Moïse Kojine (1931) ; St hiéromartyr Vladimir Mochtchansky, prêtre (1938).

Lectures : 1 Cor. XVI, 13–24 ; Мatth. XXI, 33–42. Apôtres: Тite. I, 1–4; II, 15 – III, 3, 12–13, 15 ; Мatth. V, 14–19.

Translation des reliques du saint et glorieux APÔTRE BARTHÉLEMY

A
près avoir proclamé le Nom du Christ dans divers lieux, le saint Apôtre Barthélemy mourut crucifié en Arménie. Les fidèles de l’endroit déposèrent son corps dans un cercueil de plomb et le cachèrent à Urbanopolis. Comme il se produisait continuellement des guérisons auprès de la dépouille du saint, des foules de chrétiens accouraient pour recevoir le soulagement de leurs maux corporels et spirituels. Voyant cela, les païens, serviteurs du diable, furent pris de fureur et saisirent la première occasion pour s’emparer du sarcophage contenant la précieuse relique et le jeter à la mer, avec les restes de quatre autres martyrs : Papien, Lucien, Grégoire et Acace . Le sarcophage surnagea néanmoins miraculeusement et transmit en de nombreux endroits la bénédiction du saint par la présence de son corps. Traversant la mer Noire et l’Hellespont, il passa dans la mer Égée et dans l’Adriatique, pour aller finalement s’échouer sur la côte de l’île de Lipari. Les corps des quatre autres saints, qui avaient escorté saint Barthélemy dans toute cette traversée, s’arrêtèrent en des lieux divers, selon le bon vouloir de la Providence : Papien à Amila en Sicile, Lucien à Messine, Grégoire à Colimène en Calabre et Acace à Ascalos. Saint Barthélemy apparut en songe à l’évêque de Lipari, Agathon, qui se leva aussitôt et se rendit sur la plage, où il découvrit avec admiration le sarcophage de plomb. Il s’écria : « Ô Lipari, d’où te vient un tel trésor et une telle gloire ? Danse de joie, exulte de recevoir un tel bien, et écrie-toi : Sois le bienvenu, ô Apôtre du Seigneur ! » Les habitants du lieu se disputèrent alors pour savoir à qui reviendrait l’honneur de voir déposer la sainte relique dans sa propriété, afin d’y bâtir une église. Mais tous leurs efforts restèrent vains. Le sarcophage demeura comme scellé sur la plage, jusqu’à ce que l’évêque, à la suite d’une révélation, le fit tirer par une paire de vaches vers le lieu déterminé par la volonté de Dieu. À cet instant, un îlot qui se trouvait à proximité de Lipari, se déplaça de plus de sept stades sous l’action d’une force divine. Agathon y fit construire une église en l’honneur du saint, où les miracles abondèrent. Sous le règne de Théophile l’iconoclaste , l’île fut prise par les Arabes et désertée par ses habitants. Ayant appris cela, le gouverneur de la ville de Bénévent envoya des chrétiens d’Amalfi prendre la sainte relique, au devant de laquelle il se porta en compagnie de l’évêque, et il la fit déposer dans une église, où de nombreux fidèles purent profiter de la grâce qui en émanait .

Tropaire du dimanche, ton 4
Свѣ́тлую воскресéнiя про́повѣдь отъ А́нгела yвѣ́дѣвша Госпо́дни yчени́цы и пра́дѣднee осужде́нie отве́ргша, Áпостоломъ xва́лящася глаго́лаху : испрове́́pжеся cме́рть, воскре́сe Xpистócъ Бо́гъ, да́руяй мípoви ве́лiю ми́лость.
Les saintes femmes, disciples du Seigneur, ayant appris de l’ange la radieuse nouvelle de la Résurrection, rejetèrent la condamnation des premiers parents, et, pleines de fierté, dirent aux Apôtres : « La mort a été dépouillée, le Christ est ressuscité, donnant au monde la grande miséricorde ! »

Tropaire des saints Apôtres, ton 3
Апо́столи святíи, моли́те ми́лостиваго Бо́га, да прегрѣше́ній оставле́ніе пода́стъ душа́мъ на́шимъ.
Ô saints Apôtres, intercédez auprès du Dieu de miséricorde, pour qu’Il accorde à nos âmes la rémission des péchés.

Kondakion du saint apôtre Barthélémy, ton 4

Яви́лся еси́ ве́ліе со́лнце Це́ркви, уче́ній сія́ніемъ и чудесы́ стра́шными просвѣща́я пою́щія тя́, Варѳоломе́е, Госпо́день апо́столе.
Tu fus un grand soleil pour l’Église  illuminant de tes splendides enseignements et de tes miracles étonnants ceux qui t'honorent, Barthélemy, saint apôtre du Seigneur.


Kondakion du saint apôtre Tite, ton 2
Па́вловъ яви́вся собесѣ́дникъ, апо́столе, съ ни́мъ на́мъ сло́во предвозвѣсти́лъ еси́ Боже́ственныя благода́ти, тайноглаго́льниче Ти́те приснопа́мятне. Сего́ ра́ди вопіе́мъ ти́: не преста́й моля́ся о всѣ́хъ на́съ.
Avec Paul, dont tu fus le confident, tu nous annonças la parole de la grâce de Dieu, bienheureux Tite, disciple choisi; c'est pourquoi nous te disons: Ne cesse pas d'intercéder pour nous tous.



Kondakion du dimanche, ton 4
Спа́съ и изба́витель мо́й изъ гро́ба я́ко Бо́гъ воскреси́ отъ у́зъ земноро́дныя, и врата́ а́дова сокруши́, и я́ко Влады́ка воскре́ce тридне́венъ.
Mon Sauveur et mon Rédempteur, au sortir du tombeau, a libéré les humains de leurs chaînes et a fracassé les portes de l’enfer ; en Maître, Il est ressuscité le troisième jour.


Hiéromoine Grégoire de la Sainte Montagne

COMMENTAIRES SUR LA DIVINE LITURGIE
DE ST JEAN CHRYSOSTOME

DIPTYQUES ET SUPPLICATIONS (SUITE)

Notre sainte Église, comme une mère bonne et aimante, montre à ses enfants l’amour divin qui brûlait dans les coeurs des saints, ce qui leur permettait de réaliser l’irréalisable. À la Table de Vie, à laquelle nous participons, les saints nous offrent leur sainte vie et leurs saintes reliques, pour que nous nous réjouissions spirituellement. Lors de l’office des matines, qui précède la divine Liturgie, nous entendons leurs combats prodigieux. «Les saints ont peiné et nous nous réjouissons ; ils ont lutté, et nous sommes dans l’allégresse. Les couronnes sont leur, et nous partageons leur gloire ; ou plutôt, la gloire appartient à toute l’Église... Les martyrs sont nos propres membres. Ainsi, si un membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance ; si un membre est glorifié, tous les membres partagent sa joie (1 Co 12, 26). La tête est couronnée, et le reste du corps exulte. Un seul devient le vainqueur olympique et toute la multitude se réjouit» (St Jean Chrysostome).

La joie des fidèles est justifiée. Les prières des saints sont l’appui et la protection du corps de l’Église. «Tel est la compassion des saints. Ils ne songent pas seulement à eux-mêmes, mais ils ne cessent d'invoquer Dieu pour tous, comme si le monde entier n'était qu'une maison, et le genre humain, un seul corps » (St Jean Chrysostome).

La vie des et l’amour des saints est une invitation à la communion eucharistique. Leur présence, tel un aimant spirituel, maintient les fidèles ensemble. Ils nous appellent à l’assemblée eucharistique et nous rassemblent autour de la Table du Seigneur. Dans cette assemblée divine, nous rendons grâce à Dieu pour les saints qu’Il nous a accordés comme protecteurs, guides et exemples pour notre vie. Nous Lui rendons grâce pour la gloire dont Il les a honorés et continue à les honorer. Nous rendons grâce aussi aux saints, parce qu’il nous font du bien de diverses manières et nous conduisent à Dieu.

Le fait que les saints deviennent la cause de la glorification par nous du saint Nom de Dieu est l’offrande la plus agréable qui puisse leur être offerte. Lorsque les saints vivaient, ils s’efforçaient de faire toute chose pour la gloire du Christ, et ils se réjouissent maintenant dans les cieux lorsque Dieu est glorifié à cause d’eux.

Si les saints, tant qu’ils se trouvaient sur terre, et alors « qu’ils n’avaient encore qu’en espérance les biens [éternels], passaient cependant leur temps à rendre grâces à Dieu en tout et à tout faire pour Sa gloire ; que penser des sentiments qui doivent être les leurs, maintenant que leur reconnaissance est beaucoup plus grande, à eux qui sont devenus parfaits en toute vertu et maintenant qu’ils n’ont plus à espérer le bonheur, mais qu’ils connaissent par expérience la munificence de leur Souverain... Voilà pourquoi ils chantent à satiété des hymnes à Dieu, et n’estiment pas suffire seuls à l’action de grâces. Aussi désirent-ils voir tous les êtres, les anges et les hommes, associés à leur cantique, afin que leur dette de gratitude envers Dieu soit un peu mieux acquittée et leur reconnaissance multipliée par le nombre de ceux qui viennent chanter avec eux» (St Nicolas Cabasilas).

Visite-nous, ô Dieu
L’incarnation du Verbe est la visite que Dieu a faite aux hommes : «Depuis les hauteurs, notre Sauveur nous a visités» (Matines de la Nativité du Christ). Alors que maintenant, nous demandons à Dieu de nous visiter, nous Lui demandons de prolonger Sa visite, c’est-à-dire que nous fassions l’expérience, par la divine Liturgie, du mystère de Son incarnation. Nous supplions le Seigneur de prolonger Sa visite divine jusqu’à Son second avènement, et de rester avec nous non pas comme un simple visiteur, mais comme le Maître de maison.

Entre la première visite du Verbe et Son deuxième avènement se déroule le siècle présent. Nous, fidèles, luttons pour aimer le Seigneur, parce que l’amour nous aide à vivre le mystère de Sa visite : Si quelqu’un m’aime, il observera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui et nous établirons chez lui notre demeure (Jn 14, 23). L’amour perpétue la visite de Dieu, et transforme l’homme en maison et en demeure de Dieu : Dieu est amour ; qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui (1 Jn 4, 16). En participant au mystère de l’amour divin, c’est-à-dire à l’Eucharistie et à la sainte Communion, nous célébrons le mystère de la visite du Seigneur dans le monde et dans notre vie ; Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui, a dit le Christ (Jn 6, 56).

LECTURES DU DIMANCHE PROCHAIN : Matines : Mc XVI, 9-20
Liturgie : 2 Cor. I, 21 – II, 4 ; Мatth. XXII, 1–14.

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