"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

vendredi 4 mai 2012

Une passion ne s'éradique pas comme un péché!


C'est un fait connu: quand un chrétien consciencieux sent qu'il a commis un péché, il peut s'en débarrasser  par la prière d'absolution du père spirituel qui sera lue de lui. Toutefois, si un péché a pour cause une certaine passion sous-jacente, cela ne signifie pas que, avec le péché qui a été pardonné par la prière du père spirituel, la passion sous-jacente a également été éradiquée et a disparu, et que la personne par la suite va devenir impassible et parfaite.
Ainsi, selon toute probabilité, cette personne commettra de nouveau le même péché, à cause de cette passion sous-jacente qu'elle a. Bien sûr, il n'est pas dans notre intention d'énumérer les moyens par lesquels les passions peuvent être éradiquées, alors que l'antienne du ton 4 dit: "Depuis ma jeunesse, beaucoup de péchés m'assiègent, mais Toi, mon Sauveur, comprend-le et sauve-moi." 
Mentionnons seulement ici que la passion ne peut partir immédiatement, comme un péché le fait par la prière du Père spirituel, mais il s'affaiblit certainement, même si c'est lentement, lorsque les chrétiens qui luttent ont recours aux armes spirituelles appropriées. Pour donner une idée de cet affaiblissement progressif des passions, nous présentons un exemple simplifié: Dans les temps anciens, un certain homme de bon sens avait fini comme voleur d'animaux. 
Voler des animaux était devenu sa passion. Quand il fait la connaissance d'un père spirituel et confessa ses péchés et la passion qu'il avait, le staretz l'a aidé à réduire progressivement l'habitude, parce qu'il avait discerné que ce ne serait pas possible de l'éradiquer en une seule fois. Donc, avant de quitter, il dit: «Pourrais-tu s'il te plaît me faire une faveur et ne plus voler de chevaux à partir de maintenant?" "Oui" répondit-il, "ce sera facile". 
Et il cessa alors de voler des chevaux. La fois suivante, il est allé se confesser au père spirituel, et  il  lui ai demandé a de nouveau avant de partir: "Pourrais-tu s'il te plaît me faire une faveur et ne plus voler de chèvres à partir de maintenant?" "Oui" répondit-il, "bien que ce sera difficile, je vais faire comme tu le dis". 
Et alors il arrêta de voler des chèvres. 
Après être allé à la confession, encore et encore de la même manière, le père spirituel a réduit les sortes d'animaux que l'homme avait l'habitude de voler. Alors, un jour il est allé au Père spirituel, et plein de joie il lui dit: "Père, maintenant il ne reste plus que des poulets!"

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
citant 

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